« Ghetto ». À Agadez, dans le nord du Niger, ce terme désigne toute maison occupée par des migrants. Certains d’entre eux sont de passages pour quelques nuits. Ils attendent simplement que la suite de leur voyage vers l’Europe soit organisée par les passeurs.

Ils inscrivent leur nom sur les murs qui les ont abrités pour laisser la trace de leur passage ici.

D’autres restent plus longtemps. Depuis la mort de Kadhafi, le chaos règne en Libye. De nombreux migrants s’y font incarcérer, torturer, violer ou vendre en tant qu’esclaves. Aujourd’hui, à Agadez, les personnes qui fuient la Libye côtoient ceux qui rêvent d’y accéder. Pour ceux qui viennent d’échapper à l’horreur, Agadez représente un havre de sécurité. Certains s’y installent pour quelques mois, voire quelques années, le temps de mettre un peu d’argent de côté et de trouver une solution.